Quelles sont les différences entre l’anxiété et le stress ? Et comment les gérer ?
Connaissez-vous réellement la différence entre l’anxiété et le stress ? Ces deux notions sont différentes et pourtant, elles sont souvent confondues. Un exemple très simple pour vous expliquer brièvement la différence.
Avez-vous une phobie quelconque ? Les serpents, les araignées, les souris peut-être ? En lisant le mot « araignée », votre rythme cardiaque augmente-t-il ? Avez-vous des sueurs froides en les imaginant ? Oui ? Alors, vous souffrez certainement d’anxiété par rapport à ces animaux.
Par contre, en pleine lecture de cet article sur votre smartphone, une araignée s’invite sur vous, descendant tranquillement d’une toile accrochée au plafond. Vous la voyez, vous hurlez et courez dans tous les sens. Votre peur est bien réelle, palpable et visible.
Là, il est question de stress, parce que l’araignée n’est pas imaginaire.
En résumé, c’est la réalité du risque qui diffère.
Imaginer et voir une araignée sont deux choses différentes qui apportent des ressentis différents. Tantôt de l’anxiété, tantôt du stress.
Vous avez envie d’approfondir ces deux notions ? Allons-y !
Qu’est-ce que le stress ?
« Notre plus grande arme contre le stress est notre capacité à choisir une pensée plutôt qu’une autre ». William James
Le stress est un ensemble de réactions physiologiques, psychologiques et comportementales d’un individu pour affronter une situation nouvelle, et s’y adapter.
Un stress nous envahit lorsqu’un déséquilibre se forme entre les perceptions de l’exigence d’une situation et les perceptions des ressources disponibles. Donc, une différence de perceptions entre les besoins et les capacités.
En état de stress, une glande de notre cerveau, l’hypothalamus, envoie une information à l’hypophyse. L’hypophyse, elle, envoie une information aux glandes surrénales qui vont produire d’une part de l’adrénaline et d’autre part du cortisol, qui permet alors d’entrer rapidement en action.
Suivant la durée ou la fréquence d’un stress, on passe par 3 étapes :
- La phase d’alarme, associée à un stress aigu : cette phase prévient l’organisme d’activer ses défenses. Le corps cherche à compenser les manques pour retrouver l’homéostasie. Le corps en entier se met en alerte.
- Si l’élément stressant ne s’arrête pas, notre corps passera en phase de résistance. C’est un stress chronique : le corps lutte de plus en plus, il est en endurance et tente de ne pas se laisser emporter par les méfaits organiques du stress. La réponse hormonale du corps pousse les glandes surrénales à bout.
- Et finalement, si le stress est toujours là, la phase d’épuisement apparaît : le corps n’arrive plus, il ne trouve plus les ressources nécessaires à son équilibre. Toutes les ressources ont été utilisées. C’est trop tard, le corps lâche.
Henri Laborit, médecin neurobiologiste, a démontré plusieurs réactions physiologiques liées au stress. Par exemple, lorsque le cœur s’emballe, que la respiration s’active et que les glandes sudoripares travaillent plus, c’est simplement un mécanisme du corps à agir. Notre organisme se prépare à courir pour fuir le danger.
En période de stress, il existe trois comportements à adopter :
- La fuite ;
- La lutte ;
- L’inhibition.
Dans le règle animal, l’enchainement des 3 comportements est chronologique. Par contre, chez l’humain, la personnalité génère de potentielles modulations. C’est ainsi que certains individus pourraient sauter une étape ou stagner plus longtemps sur la même phase. Finalement, on considère les réactions très personnelles face au stress.
Qu’est-ce que l’anxiété ?
Contrairement au stress qui est une réaction face à un danger que l’on perçoit comme réel, l’anxiété est un schéma mental sans réalité apparente. L’anxiété est une inquiétude excessive face à une situation future éventuelle. Souvent imaginaires, les situations d’angoisse sont vécues comme un réel danger insurmontable.
Cette réaction désagréable pousse l’individu anxieux à éviter ou à esquiver la situation future. En effet, l’anxiété amène une série d’émotions inconfortables qu’il est bien souvent préférable de supprimer.
L’anxiété est utile pour planifier une réaction face à un danger potentiel. Mais elle devient invalidante lorsque le danger n’existe pas. Être anxieux génère une difficulté à avancer dans la vie, car la tension est permanente et diminue alors la qualité de vie, les réalisations des objectifs ainsi que la performance.
Quelques exemples pour bien comprendre la différence
- Peur pour des examens de juin alors qu’on est en janvier : anxiété
- Réactions devant sa feuille d’examen : stress
- Peur d’avoir une maladie grave, sans fondement : anxiété
- Réactions lorsqu’on a les résultats positifs d’un test PCR Covid19 : stress
- Peur d’échouer à une compétition qui aura lieu dans 6 mois : anxiété
- Réactions le jour J de la compétition : stress
Quelles sont les conséquences du stress et de l’anxiété ?
Ces deux effets du corps peuvent polluer votre quotidien. En effet, quelle que soit votre situation, sportif ou non, il y aura toujours une conséquence sur la performance. En réalité, l’énergie mobilisée pour contrer le stress et l’anxiété ne sera plus disponible pour atteindre ses objectifs.
Comment gérer le stress ?
Dans mes accompagnements, la gestion du stress est, après la gestion de la confiance en soi, une demande constante. Dès lors, j’ai développé plusieurs outils pour aider à une bonne gestion du stress.
Voici quelques conseils :
- Mesurer la qualité du stress. Est-ce du stress ou de l’anxiété ?
- Décoder les émotions sous-jacentes ;
- Analyser les comportements (fuite, lutte, inhibition) ;
- Faire la balance des perceptions : équilibre entre les ressources disponibles et les exigences de la situation.
- Travailler le renforcement positif grâce à un travail mental. Cela permet d’augmenter les perceptions des ressources disponibles.
- Préparer les objectifs futurs pour diminuer la perception des exigences de la situation.
- Tester en terrain réel.
Comment gérer l’anxiété ?
L’anxiété ne se travaille pas de la même manière que le stress. Quand l’une s’inscrit dans le corps et le mental, l’autre s’installe uniquement dans le mental. Dès lors, les solutions sont différentes.
Voici quelques conseils :
- Analyser les moments où l’anxiété domine ;
- Verbaliser ce qui se passe à ce moment-là : mettre des mots sur une situation ;
- Transformer les pensées négatives anxiogènes en pensées positives ;
- Tester en situation réelle.
Peut-être n’avez-vous pas encore toutes les cartes en main pour agir efficacement face au stress ou l’anxiété ?
Dans un premier temps, je vous invite à prendre conscience des mécanismes qui s’inscrivent en vous. C’est le premier pas pour entamer des démarches de résolutions de situations. Si malgré tout, vous vous sentez épuisés par ces états, que votre performance s’amenuise, que l’atteinte de vos objectifs semble impossible, libérez-vous de ce poids.
Reprenez le contrôle de votre corps physique et mental.
Simon