Les 4 phases de création d’une équipe performante

Déc 21, 2020 | Stratégie

Comment créer une équipe performante ?

Créer de la performance dans votre équipe, n’est-ce pas l’un de vos objectifs prioritaires ?

La performance d’une équipe est un levier indispensable pour assurer la réussite d’un objectif et la préservation du bien-être.

Prenons exemple avec une équipe sportive : les membres sont efficaces parce qu’ils sont performants. Et ils sont performants parce qu’ils ont mis en place, ensemble, et selon un objectif commun, un processus complet d’adhésion à la performance.

Une équipe de foot gagne un match uniquement si :

  • Tous les joueurs connaissent la direction du but adverse ;
  • Chacun des membres de l’équipe joue à la bonne place sur le terrain ;
  • La place dans l’équipe est attribuée en fonction des qualités du joueur.

Mais aussi, parce qu’à l’arrivée d’un nouveau joueur, tout est mis en place pour équilibrer l’équipe (explication des rôles et valeurs de l’équipe). Enfin, une équipe de foot qui réitère un succès est une équipe qui célèbre ses réussites.

L’équipe entre alors dans une cohésion parfaite. Elle gagne !

D’ailleurs Aimé Jacquet disait : « Ce n’est pas le fait de porter le même maillot qui fait une équipe, c’est de transpirer ensemble »

Améliorer la performance avec le modèle de Tuckman

Certaines équipes, dont le groupe Apple, accomplissent des performances incroyables, parfois au-delà de toute espérance. Elles n’ont pas de baguette magique, elles répondent simplement au modèle du Docteur Bruce Tuckman, un psycho-sociologue américain spécialisé dans la théorie des équipes.

Selon lui, toute équipe ou groupe de travail efficace passe par 4 phases. Selon les caractéristiques intrinsèques du groupe, le cheminement au travers des 4 étapes peut être plus au moins long, et plus ou moins simple.

Ces 4 phases dans l’ordre chronologique :

Phase 1 : la formation

Pendant cette première phase, l’équipe se forme. Tous les membres du groupe se découvrent, s’informent sur les rôles et missions de chacun, s’apprivoisent doucement. C’est dans cette première phase que les personnalités se dévoilent, les affinités se créent. À ce stade, chacun pense individuellement, déposant son point de vue dans le groupe.

Le leader du groupe prendra également sa place. Son rôle essentiel à la formation du groupe engagera à :

C’est également dans cette première phase que les objectifs d’équipe et individuels seront clairement définis. Mais n’oublions pas l’espace relationnel. Les liens humains sont aussi importants. Ils assurent une bonne ambiance de travail au sein du groupe.

En formant une réelle cohésion, chacun sera capable d’accepter l’autre dans ses compétences et aptitudes.

Phase 2 : la rébellion

Les premières rencontres sont toujours idylliques.

Mais petit à petit, en découvrant les caractères de chacun ainsi que les différentes méthodes et manières de travailler, les premières frictions apparaissent.

C’est normal.

Dans un groupe, chacun affirme sa personnalité, ses idées et ses concepts. La discorde apparaît. C’est un schéma classique. Il serait d’ailleurs utopique de croire qu’un groupe avance constamment sans fracture. Les frustrations de chacun font retomber l’enthousiasme initial. Cela lèse la performance par une production amoindrie.

Pour dépasser cette phase, le leader intervient avec une vision claire et une influence positive. Il a comme mission de :

  • définir et clarifier à nouveau les objectifs d’équipe, mais aussi les rôles et les responsabilités de chacun ;
  • recadrer les dérapages ;
  • asseoir clairement son leadership ;
  • redonner du sens à son équipe.

Phase 3 : la normalisation

Les conflits se résolvent, le groupe se retrouve et il devient complémentaire.

Chacun trouve ses marques et la solidarité accompagne la nouvelle cohésion. Enfin, les membres de l’équipe s’arment ensemble pour atteindre l’objectif défini en amont. Grâce à cette cohésion, les rôles se stabilisent au sein de l’équipe et l’intelligence collective se met en place.

On peut clairement affirmer que la phase 3 est une phase de transformation d’un groupe en équipe soudée.

Cette phase est déterminante à la performance de l’équipe.
Elle sera optimisée dans certains cas :

  • si le leader prend correctement sa place et s’il organise des rencontres régulières pour faire le bilan des progrès et des objectifs ;
  • si chacun des membres de l’équipe devient autonome dans son rôle, chacun prenant les décisions qui l’importent ;
  • si la communication est suffisamment fluide ;
  • si les succès sont célébrés.

Lorsque chaque individu est clairement identifié et trouve du sens au sein du groupe, il travaillera avec confiance vers une performance individuelle, mais aussi collective.

Phase 4 : la performance

À ce stade, des liens forts sont créés, les relations sont solides, les normes de chacun sont acceptées. Il règne un climat idéal où tout le monde peut travailler en totale sérénité.

Cette ambiance motive l’équipe à atteindre ses objectifs. De plus, grâce à une cohésion solide, l’intérêt du collectif prime sur l’individuel.
La performance est possible.

Lorsqu’une cohésion stable s’installe au sein d’un groupe, elle crée une identité forte, à savoir des valeurs, des règles, mais aussi une histoire. Chaque groupe en a une. Elle est essentielle.

Maintenir cette phase est un des rôles du manager.

C’est pourquoi il doit conserver la motivation de chaque membre de l’équipe tout en veillant au bien-être de tous. En plus d’aider à la prise de décision, le manager suit les avancées des projets et valide/récompense les réussites.

Son travail est multiple tant au niveau gestion que relation.

Évidemment, le manager n’est pas le seul pilier dans la réussite dans cette phase. Les membres de l’équipe s’engagent, eux aussi, à la cohésion du groupe. Pour cela, ils doivent respecter leurs engagements et objectifs initiaux, maintenir leur motivation, gérer stress et anxiété, veiller au bien-être des coéquipiers, mais aussi réussir à prendre les bonnes décisions.

Dans un monde idéal…

Dans un monde idéal, tout fonctionnerait parfaitement. Mais l’humain étant au centre du processus, des freins à la cohésion peuvent apparaître :

  • La diversité des personnes ;
  • Le conflit des personnalités ;
  • Une lutte d’ego ;
  • Des difficultés de communication.

Et puis surtout, si le manager n’est pas préparé à vivre cette aventure, il pourrait être lui aussi, un frein à la cohésion d’équipe.

Le type de leadership ou une mauvaise gestion des rôles de chacun suffisent à affaiblir une équipe dans un processus de performance. Ajoutons enfin que lorsqu’un nouveau membre rejoint l’équipe, le groupe s’adapte. Il revient à la première étape pour une intégration saine et la dynamique de l’équipe. Tout cela nécessite une organisation et une coordination.

La cohésion est donc bien la clé d’un groupe soudé et performant. Pour avoir une équipe performante, il faut donc connaître les différentes étapes de formation d’un groupe et les processus inhérents qui s’installent. Si vous devez manager une équipe et souhaitez l’amener vers un ou plusieurs objectifs, nous pouvons ensemble améliorer votre performance pour garantir votre positionnement et votre rôle.

Simon

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